La Fabrique de la sono mondiale
- EAN 9782354802752
Les logiques impériales structurent les transferts culturels : la circulation
des musiques urbaines d’Afrique centrale en est l’illustration par excellence.
Dans les années 1970, la rumba, le soukous et le makossa forment une « sono
mondiale » dont la circulation entre les continents est lourde d’enjeux
politiques. Dans un contexte postcolonial fortement marqué par l’impérialisme
culturel français, la renommée de ces musiques centre-africaines dépasse les
frontières du Cameroun et des deux Congo pour s’exporter en Europe et en
Amérique, grâce à la popularité d’artistes comme Manu Dibango.
Cet ouvrage raconte l’histoire de ces musiques urbaines et de leur circulation.
De l’effervescence culturelle post-Mai 68 à la diffusion du jazz afro-américain,
en passant par la promotion intéressée par l’État français d’une world music
francophone, Arielle Nganso met en lumière les facteurs qui ont concouru à la
large diffusion de ces musiques. Elle souligne aussi les grandes difficultés
rencontrées par ces musiciens pour produire et diffuser leur art en France : se
heurtant notamment à une conception exotisante de leur musique, ils ont été
contraints de la formater aux attentes des oreilles occidentales. Enfin, elle
réinvestit la question de la restitution des œuvres d’art africaines en y
intégrant le champ musical.
Au fil de ces réflexions se dessine une analyse post-coloniale du rapport
entretenu par la France aux musiques issues de ces espaces qui, un jour, ont
fait partie de son empire.
€22,00
Taxes incluses.
⭐ Si l'article est indiqué "Sur Commande", comptez entre 3-5 jours ouvrables supplémentaires pour la livraison.
Une question?
La Fabrique de la sono mondiale
€22,00