ATTENDRE LA MORT ÇA PASSE MOINS VITE LE DIMANCHE

Recueil micro-édité par un fantôme en pyjama, tiré à 100 exemplaires, numérotés à la main. Bipolaire de formation, quand il n’est pas occupé à penser à la mort, quand il n’est pas occupé à se demander comment en finir, hésitant parmi les classiques, défenestration ou overdose médicamenteuse, comme on hésite entre deux marques de ketchup au supermarché, Alexandre Martins rêve d’un bureau de change, pour échanger un peu d’amour et d’eau fraîche, contre assez d’argent, pour pouvoir vivre, d’amour et d’eau fraîche. Quand il n’est pas occupé à choisir le drap qu’il portera quand il sera un fantôme, Alexandre Martins érige des rez-de-chaussée à la gloire de l’adrénaline, parce qu’il est préférable de s’égratigner le genou sur un parterre de tulipes, que de finir en bouillie depuis le douze millième étage de l’adrénaline. Quand il n’est pas occupé à écrire un poème, Alexandre Martins écrit un autre poème, que celui qu’il n’est pas en train d’écrire. Sombre, mais jamais dramatique, sérieusement drôle, et même poétique.